4 Octobre 2004 - 4 octobre 2010 : finie la Saint-Denis

Lundi 27 septembre

Lundi prochain, 4 octobre 2010, les écoliers, collégiens et lycéens de Dreux ne seront pas sur les manèges. Il y a 6 ans en effet le maire de Dreux a considéré que ça suffisait comme ça, le lundi de la Saint-Denis ne serait plus. Il faut dire que Monsieur le Maire de Dreux, qui à l'époque n'était pas encore sarkozyste, mais chiraquien voir villepiniste, avait conçu un plan dont lui seul devait être bénéficiaire.

Deux ministres, l'un de l'Intérieur, Dominique de Villepin et l'autre de l'Education nationale, François Fillon cherchaient un lieu bien symbolique pour signer un protocole d'accord pour prévenir les violences à l'école, en renforçant la coopération entre leurs deux ministères.

Le maire de Dreux ne pouvait pas manquer une occasion pareille. Pensez-vous ! Recevoir deux ministres, et non des moindres, à Dreux. Quitte à ce que l'image de Dreux et d'un des ses établissements en soit écornée, apparaissant l'un et l'autre comme des lieux où la délinquance sévissait. Problème : dans l'agenda des deux ministres concernés, seule la date du 4 octobre, lundi de la Saint-Denis était disponible. Et bien entendu, pas question de recevoir dans un établissement scolaire sans élèves. Qu'à cela ne tienne. Ni une, ni deux. Monsieur le Maire de Dreux  décidait de supprimer cette journée exceptionnelle pour les jeunes Drouais et les commerçants, plus ou moins jeunes, de Dreux.

Voilà pourquoi le lundi de la Saint-Denis qui existait depuis 800 ans n'existe plus. Il a suffi d'un maire, qui, déjà, à l'époque prétendait être " ministrable ", qui avait envie de se faire photographier entre deux ministres, pour que périclite une foire qui était un moment rare, en particulier pour les écoliers, collégiens et lycéens drouais.

L'Intérieur et l'Education nationale

Mardi 21 septembre

L'installation, lundi 20 septembre, d'une femme policier dans un lycée de Seine-et-Marne, peut se résumer à un simple exercice de communication de la part des ministres de l'Intérieur, Brice Hortefeux, et de l'Education nationale, Luc Chatel.

Depuis 2004, Nicolas Sarkozy a fait plusieurs tentatives afin que des policiers soient installés dans des établissements scolaires sensibles. A chaque fois, il a rencontré l'opposition des principaux syndicats d'enseignants et les réserves de la plupart des syndicats de la police : les uns et les autres considèrent qu'il s'agit d'un mélange des genres fâcheux et qui pose des questions de postes mal résolus pour les uns comme pour les autres.

Rabot ou lime à ongles

Vendredi 17 septembre

Depuis 2002, la droite a créé près de 70 niches fiscales nouvelles, pour un coût global de 25 milliards d'euros. Quelques jours avant l'examen de la loi de Finances 2011 en Conseil des ministres, le " rabotage " des niches fiscales est à l'ordre du jour, mais avec pour objectif, de récupérer 500 millions d'euros. On voit que ce rabot ressemble surtout à une lime à ongles.

En outre, les dépenses fiscales remises en cause dans la stratégie du gouvernement ne sont pas le paquet fiscal, ni les réductions de TVA dans la restauration : pensez-vous ! C'est la fiscalité écologique qui est principalement visée : crédits d'impôts pour l'isolation des bâtiments, l'installation de chaudières propres ou la création de systèmes photovoltaïques. Autant de secteurs d'activités à la fois décisifs sur le plan environnemental et porteurs sur le plan économique. Nicolas Sarkozy semblait pourtant en être convaincu, puisque dans son discours sur le Grenelle, le 25 octobre 2007 (trois ans déjà, des années lumière dans la culture de ce pouvoir !) il qualifiait ces priorités " d'investissement le plus rentable que nous pouvons faire aujourd'hui ".

Une reculade de plus. Qui confirme l'absence de vision, de convictions, de constance.

L'Education prioritaire

Jeudi 16 septembre

Dans une publication de la Fondation Jean Jaurès, du 15 septembre 2010, intitulée " Pluralité visible et égalité des opportunités ", Eric Kesslassy et Najat Vallaud-Belkacem, consacrent quelques paragraphes aux politiques d'éducation prioritaire. Après avoir rappelé l'ambition d'Alain Savary, donner plus à ceux qui ont moins, ils constatent que cette politique n'a qu'imparfaitement rempli ses objectifs. Elle a insuffisamment bénéficié aux élèves ; la prime " sujétion " n'a pas stabilisé le personnel, en particulier le plus qualifié ; il y a eu un effet de stigmatisation et une érosion de la mixité sociale.

Les deux auteurs s'appuient sur ce principe de l'éducation prioritaire pour proposer d'améliorer le ciblage des moyens sur les établissements les plus en difficulté, de réduire significativement le nombre d'élèves par classe, d'inciter les professeurs les plus expérimentés par une revalorisation des rémunérations et la définition de pédagogies adaptées.

Plus du double

Mardi 14 septembre

L'expulsion d'un étranger coûte le double du maintien sur le territoire : 6 300 € en moyenne contre 2 600 € (chiffres de 2008).

" Sarkozy de sous-préfecture "

Lundi 13 septembre

C'est une des formules employées pour nommer le député-maire de Dreux, lors du point presse de la section locale du PS (voir les articles de presse sur ce site). " Sarkozy de province " parce que cherchant à siphonner les voix du Front national, comme son modèle présidentiel, en tenant des propos inadmissibles sur les étrangers. Lui a aussi été reproché d'être " cumulard " et, comme on peut le reprocher à tous les cumulards, de n'être nulle part (de faire, par exemple, partie des 93 députés les plus absents de l'Assemblée nationale).

http://www.nosdeputes.fr/gerard-hamel

www.lesinfos.com/docs/classementdeputes2010.pdf

http://bates.blog.lemonde.fr

La grande boucle

Samedi 4 septembre

Dans " A demi mots ", sous le titre " Hamel franchit le mur du çon ", la REP site la rubrique du " Canard enchaîné " : les propos d'Hamel ont fait le tour de la France - ils méritaient bien ça - , avant de revenir à leur point de départ (rappelons que c'est la REP qui les avait retranscrits suite à un entretien avec le maire de Dreux). La REP ne manque pas de préciser qu'Hamel est un grand habitué de cette rubrique.

Le mur du çon

Mercredi 1er septembre

Ça y est, comme on pouvait s'y attendre, les propos d'Hamel sont en première page dans le " Canard enchaîné ", paru ce mercredi, dans la rubrique " Le mur du çon ".